Je suis allé aux Galeries Lafayette des Champs Elysées. Un ensemble de boutiques de luxe. C'est très beau pour les yeux. Il y a des produits très rigolos à regarder, des chaussures avec des talons de 15 cm, des Tongue(s) avec de la fourrure, des lunettes avec des formes improbables, etc.
C'est bon pour les voyeurs et pour les consommateurs compulsifs qui ont les moyens.
Mais il y a encore peu, c'était VIRGIN. On allait chez VIRGIN, pour la musique, les bouquins, les vidéos, pour acheter des billets de spectacles. C'était un immeuble pour les consommateurs de culture.
Mais on allait aussi aux Champs pour le cinéma, car il y avait un nombre incroyable de salles de ciné. Je me souviens avec quelques amis, nous avions créé un groupe ciné : tous les mercredi, RDV devant le Lido (R.I.P) vers 19h00 et on partait se faire une toile au hasard. Il y avait tellement de choix, que nous finissions toujours par nous mettre d'accord sur un bon film à voir. A la fin de la séance nous allions refaire le monde dans une des nombreuses brasseries jusqu'à point d'heure : le Leffe, le Chicago, etc. (Il ne reste que quelques Pubs, les autres sont pour les touristes).
Les Champs Elysées est une avenue qui est devenue fade. Nike, Adidas, Dior, Zara, etc. C'est bof. On retrouve ces enseignes un peu partout dans le monde. A Séoul, à Mexico. Je reviens d'Abidjan et dans un centre commercial, elles étaient toutes là.
On a beau rajouter quelques herbes autour des arbres, piétoniser au maximum, accrocher des guirlandes lumineuses, ça ne cache pas l'ennui.
Et on voit que les passants s'ennuient. Ils se regroupent en nombre autour de n'importe quelle attraction proposée même de très mauvaise qualité : en général quelques rappeurs torses nus, venant tournoyer sur le pavé, des vendeurs de crêpes (et dire que des gens achètent ces produits qui ont chauffé au soleil toute une journée !). Si vous êtes parisien, est-ce qu'il vous arrive encore de donner rendez-vous sur les Champs Elysée ?
La plus belle avenue du monde ? A condition de ne pas voyager. Tant pis. R.I.P.
La rue de Rivoli prend le même chemin. Les bars et les hôtels ferment. Place aux vendeurs de chocolat, sandwichs, crêpes, et aux tentes quechua la nuit. Il était une fois, la rue de Rivoli. Tant pis. R.I.P.
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