On dit souvent d’un lieu remarquable : « si tu passes dans le coin, tu ne peux pas le rater ». Ici, c’est tout l’inverse. Si tu passes devant, même en étant juste devant, tu risques de le louper.
Regardez la photo ci-dessous. Qui pourrait deviner qu’un couvent se cache derrière cette façade ?
Le couvent caché du 222 rue du Faubourg Saint-Honoré : Un trésor architectural dissimulé
Au cœur du prestigieux 8e arrondissement de Paris se cache un joyau architectural méconnu : le couvent de l'Annonciation. Situé au 222 rue du Faubourg Saint-Honoré, cet édifice religieux du XIXe siècle passe totalement inaperçu derrière une façade d'immeuble moderne et banale.
Une découverte digne d'Indiana Jones
Pour découvrir ce lieu insolite, il faut jouer les explorateurs urbains. Depuis la rue, rien ne laisse deviner la présence d'un couvent. C'est seulement en collant son nez à la vitre du hall d'entrée qu'on aperçoit, au fond de la cour, une architecture atypique. L'aventure commence alors, telle une quête du "couvent perdu".
Un site chargé d'histoire
Ce couvent, construit dans les années 1800, a connu une histoire mouvementée. Détruit puis reconstruit, il a même servi de refuge à Robespierre pendant la Révolution française. Aujourd'hui encore, il abrite une communauté de moines dominicains.
Des trésors cachés
Au-delà de son architecture, le couvent recèle d'autres surprises :
Un sous-sol accueillant des soirées conviviales / un jardin conçu par un artiste paysagiste / une riche programmation culturelle ouverte au public
Mais comment a t'on pu enfermer ce couvent par une barre d'immeubles ?
La véritable énigme pour moi, réside dans la décision d'avoir permis la construction d'un immeuble moderne masquant ce patrimoine historique.
Comment a-t-on pu laisser une poignée de bureaucrates négocier la façade de cet endroit, au cœur du Faubourg Saint-Honoré, juste devant le palais Rothschild ?
La réponse on l'imagine facilement, l'argent. Ces quelques mètres carrés valent de l’or.
On aurait pu imaginer une architecture plus harmonieuse, avec une place, des bancs des passages vers le Parc Monceau.
La Roumanie de Nicolae Ceaucescu.
Cette situation rappelle tristement certaines pratiques de "cancel culture" observées dans des régimes autoritaires, où l'on cherchait à effacer les traces du passé.
À l’époque de Ceaucescu, la dissimulation était monnaie courante. Le régime communiste procédait à une forme de cancel culture avant l’heure : il fallait effacer ou détruire toute référence au monde occidental, au capitalisme, à la religion. À Bucarest, il y a plusieurs églises cachées.
Dogme communiste en Roumanie, dogme capitaliste en France.
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